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L'édito du secrétaire général

Edito Février – Mars 2025

Toujours plus de division, une solution: nos revendications!
Nous avons donc un nouveau gouvernement, et il promet la continuité des politiques d’austérité budgétaire au détriment des salariés en général et des cheminots en particulier.
Après un éphémère gouvernement Barnier dans lequel le ministre des transports était un fervent partisan des autocars pour le transport régional de voyageurs, nous avons aujourd’hui un gouvernement Bayrou (pour combien de temps ?) dans lequel le ministre des transports est le « privatisateur » du TER PACA et un fervent partisan de la remise en cause du droit de grève dans le transport ferroviaire.
Dans la même ligne, on entend ces temps-ci rechanter le refrain bien connu de la différence entre le salaire net et le salaire brut, refrain chanté par la ministre du travail et repris en chœur par le patronat qui se demande où va l’argent parait-il. Nous savons tous où va l’argent : dans les caisses de la Sécurité Sociale qui est, comme le précise l’ordonnance du 4 octobre 1945 « portant organisation de la sécurité sociale » en son article premier, « destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de familles qu’ils supportent ».
C’est dans ce cadre que le premier ministre entend enfermer les organisations syndicales dans un « conclave », les chargeant à l’occasion de son discours de politique générale de trouver 50 milliards par an pour le financement des retraites, faute de quoi la réforme Macron/Borne s’appliquera. Ce n’est bien évidemment pas le rôle d’une Organisation Syndicale, en particulier la nôtre dont le mandat consiste à continuer le combat pour l’abrogation de cette contre-réforme. Notre Confédération a exprimé la possibilité de quitter à tout moment ce « conclave », notamment si notre indépendance était menacée. Pour FO Cheminots, le plus tôt sera le mieux : reprenons notre rôle et organisons les salariés pour gagner l’abrogation.
Alors que le gouvernement envisage une hausse temporaire pour un an de l’impôt sur les bénéfices des sociétés estimé à 8 milliards, nous entendons le président du MEDEF et le milliardaire Bernard Arnault (dont la fortune personnelle est estimée à plus de 200 milliards) menacer de quitter le pays… Ce ne serait pas la première fois dans notre histoire que le grand patronat quitterait le pays. La dernière fois c’était en 1945, chacun se rappellera aisément les raisons qui à l’époque avaient provoqué cet exode massif…
Il faut rappeler, pour mesurer réellement ce que représentent ces 8 milliards, que les grandes entreprises reçoivent chaque année sans aucune contrepartie 200 milliards d’euros d’argent public… La mesure gouvernementale consisterait donc à ne donner en 2025 « que » 192 milliards.
Rappelons que dans ce pays, les salariés paient intégralement ce qu’ils doivent, que ce soit en termes de cotisations sociales ou en termes d’impôts. Ce n’est pas le cas des grandes entreprises, de leurs actionnaires et de leurs dirigeants.
Ces éléments du débat public sont bien la preuve que l’intérêt général est un mythe : il y a d’un côté les intérêts des salariés et de l’autre ceux du patronat, incompatibles les uns avec les autres.
Dès le 1er mai prochain, la SNCF mettra en place l’extension de l’assurance complémentaire obligatoire aux agents du cadre permanent. Chacun pourra retrouver notre analyse détaillée sur le sujet en téléchargeant le livret édité par notre fédération sur notre site internet, ou en se le procurant auprès de son Union Régionale ou de son syndicat. Rappelons ici ce que nous écrivions sur le sujet en 2023, pleinement confirmé aujourd’hui par l’analyse des accords signés par les Organisations Syndicales dites représentatives : « ce projet porte en lui une remise en cause du régime spécial de prévoyance des agents du cadre permanent, ainsi que l’accès à la médecine de soin, générale et spécialisée, en cabinet médical SNCF. La Direction a toujours affirmé qu’elle refusait de financer une assurance santé et la médecine de soins interne. Les cabinets médicaux qui soufrent depuis des années (40% de cabinets fermés entre 2018 et 2023) vont à n’en pas douter devenir une espèce en voie de disparition ».
Nous réaffirmions à cette occasion nos revendications en la matière : « amélioration et extension du régime spécial de prévoyance et de retraite à l’ensemble des cheminots de la branche ferroviaire. Financement par l’employeur de la complémentaire, au choix de l’agent, pour lui et sa famille s’il le souhaite ».

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