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Tract fédéral – Résultats financiers 2024

Bien sûr, les promoteurs de ces politiques d’appauvrissement des cheminots, Direction et Organisations Syndicales signataires, expliquent que les augmentations se font par le biais de primes, de positions de rémunération supplémentaires, de mesures d’intéressement, … La réalité est toute autre. Les chiffres de l’intéressement le montrent une fois de plus cette année : cette politique est utilisée pour diviser les cheminots.
Entre 1991 et 2022, la part de la masse salariale dans le chiffre d’affaires a été divisée par deux !
Chaque année les fruits du travail des cheminots sont davantage confisqués.
Et la Direction entend encore accentuer le mouvement grâce à sa politique de filialisation. Que ce soit au Fret, au TER, à Transilien, on voit déjà que l’objectif central est l’augmentation générale de la productivité.
C’est d’ailleurs une tendance générale dans chaque SA, dans chaque activité : le mot d’ordre est la réalisation d’économies à outrance sur tous les sujets.
Des bénéfices qui se réalisent sur le dos des cheminots !
Pour FO Cheminots, il est temps de revendiquer de véritables augmentations générales, de rattraper à minima les reculs des salaires par rapport à l’inflation : 15% sur les 10 dernières années ! Et chacun sait que ça ne se fera pas le stylo à la main, ni par des rassemblements symboliques.
Pour l’organisation d’une véritable mobilisation pour l’augmentation générale des salaires, dans l’unité la plus large possible, FO Cheminots répondra présente.
Tous ensemble,
exigeons notre dû !

Edito Février – Mars 2025

Nous avons donc un nouveau gouvernement, et il promet la continuité
des politiques d’austérité budgétaire au détriment des salariés
en général et des cheminots en particulier.
Après un éphémère gouvernement Barnier dans lequel le ministre
des transports était un fervent partisan des autocars pour
le transport régional de voyageurs, nous avons aujourd’hui un
gouvernement Bayrou (pour combien de temps ?) dans lequel le
ministre des transports est le « privatisateur » du TER PACA et un
fervent partisan de la remise en cause du droit de grève dans le
transport ferroviaire.
Dans la même ligne, on entend ces temps-ci rechanter le refrain
bien connu de la différence entre le salaire net et le salaire brut,
refrain chanté par la ministre du travail et repris en choeur par
le patronat qui se demande où va l’argent parait-il. Nous savons
tous où va l’argent : dans les caisses de la Sécurité Sociale qui est,
comme le précise l’ordonnance du 4 octobre 1945 « portant organisation
de la sécurité sociale » en son article premier, « destinée à
garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute
nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de
gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de familles
qu’ils supportent ».
C’est dans ce cadre que le premier ministre entend enfermer les
organisations syndicales dans un « conclave », les chargeant à l’occasion
de son discours de politique générale de trouver 50 milliards
par an pour le financement des retraites, faute de quoi la réforme
Macron/Borne s’appliquera. Ce n’est bien évidemment pas
le rôle d’une Organisation Syndicale, en particulier la nôtre dont le
mandat consiste à continuer le combat pour l’abrogation de cette
contre-réforme. Notre confédération a décidé de quitter ce carcan,
le qualifiant à juste titre de mascarade. Notre fédération ne
peut que se féliciter de cette décision.
Alors que le gouvernement envisage une hausse temporaire pour
un an de l’impôt sur les bénéfices des sociétés estimé à 8 milliards,
nous entendons le président du MEDEF et le milliardaire Bernard
Arnault (dont la fortune personnelle est estimée à plus de 200 milliards)
menacer de quitter le pays… Ce ne serait pas la première
fois dans notre histoire que le grand patronat quitterait le pays.
La dernière fois c’était en 1945, chacun se rappellera aisément les
raisons qui à l’époque avaient provoqué cet exode massif…
Il faut rappeler, pour mesurer réellement ce que représentent ces
8 milliards, que les grandes entreprises reçoivent chaque année
sans aucune contrepartie 200 milliards d’euros d’argent public…
La mesure gouvernementale consisterait donc à ne donner en
2025 « que » 192 milliards.
Rappelons que dans ce pays, les salariés paient intégralement ce
qu’ils doivent, que ce soit en termes de cotisations sociales ou
en termes d’impôts. Ce n’est pas le cas des grandes entreprises,
de leurs actionnaires et de leurs dirigeants.
Ces éléments du débat public sont bien la preuve que l’intérêt
général est un mythe : il y a d’un côté les intérêts des salariés et
de l’autre ceux du patronat, incompatibles les uns avec les autres.
Dès le 1er mai prochain, la SNCF mettra en place l’extension de l’assurance
complémentaire obligatoire aux agents du cadre permanent.
Chacun pourra retrouver notre analyse détaillée sur le sujet
en téléchargeant le livret édité par notre fédération sur notre site
internet, ou en se le procurant auprès de son Union Régionale ou
de son syndicat. Rappelons ici ce que nous écrivions sur le sujet en
2023, pleinement confirmé aujourd’hui par l’analyse des accords
signés par les Organisations Syndicales dites représentatives : « ce
projet porte en lui une remise en cause du régime spécial de prévoyance
des agents du cadre permanent, ainsi que l’accès à la médecine
de soin, générale et spécialisée, en cabinet médical SNCF.
La Direction a toujours affirmé qu’elle refusait de financer une
assurance santé et la médecine de soins interne. Les cabinets médicaux
qui souffrent depuis des années (40% de cabinets fermés
entre 2018 et 2023) vont à n’en pas douter devenir une espèce en
voie de disparition ».
Nous réaffirmions à cette occasion nos revendications en la
matière : « amélioration et extension du régime spécial de prévoyance
et de retraite à l’ensemble des cheminots de la branche
ferroviaire. Financement par l’employeur de la complémentaire,
au choix de l’agent, pour lui et sa famille s’il le souhaite ».

UNAC – INFO ADC 2

Les salaires des ADC sont en chute libre face à l’inflation. Nos grilles ne suivent plus, notre pouvoir d’achat s’effondre et la direction nous méprise. Il est temps d’exiger notre dû !

UNAC – INFO ADC 1

Les salaires des ADC sont en chute libre face à l’inflation. Nos grilles ne suivent plus, notre pouvoir d’achat s’effondre et la direction nous méprise. Il est temps d’exiger notre dû !

Tract fédéral – Tout sauf une mutuelle !

Les Organisations Syndicales dites représentatives ont signé avec la Direction 3 accords qui permettent d’imposer une assurance complémentaire aux agents du cadre permanent. Abusivement appelée « mutuelle obligatoire », cette protection sociale complémentaire, qui sera mise en place à partir du 1er mai prochain, n’a rien à voir avec les principes mutualistes qui veulent que chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoive en fonction de ses besoins.

Dans l’assurance obligatoire, il n’y a même pas une équité de base entre cotisants !
On pourrait penser dans ce type de contrat qu’une même cotisation entraine le versement par la compagnie d’assurance des mêmes prestations. Il n’en est rien.
En effet, agents du cadre permanent ou contractuels devront s’acquitter d’une même cotisation pour la couverture des « frais de santé », « incapacité, invalidité, décès » et « maintien de salaire », alors que pour les agents du cadre permanent la compagnie d’assurance ne versera jamais aucune prestation en termes de maintien de salaire, d’incapacité, d’invalidité ou de rente de conjoint en cas de décès, ces prestations étant couvertes par le régime spécial prévu par le Statut. De même, les frais de santé engagés par l’agents étant mieux couverts par le régime spécial que par le régime général, la compagnie d’assurance versera des prestations inférieures aux agents du cadre permanent.
En résumé, la compagnie d’assurance va toucher des cotisations pour des prestations qu’elle ne versera pas… voilà une bonne affaire pour elle !

Un équilibre financier garanti par voix d’accord pour l’assureur !
Les accords prévoient que les niveaux de cotisations et de prestations sont soumis à la condition d’équilibre financier pour chaque risque couvert. Si quelqu’un ne prend aucun risque dans ce contrat, c’est bien l’assureur ! Sans doute les actionnaires de la compagnie sont-ils syndiqués : en tout cas, les OS signataires ont bien pris ses intérêts en compte !

Le régime spécial en grand danger !
Combien de temps encore la Direction va-t-elle financer à la fois une partie des cotisation de l’assurance complémentaire, les prestations supérieures du régime spécial, et les cabinets médicaux ? Chacun est libre de croire au Père Noël, pour notre part nous doutons fort que cela dure longtemps.
Cerise sur le gâteau, la partie des cotisations prise en charge par l’entreprise devra être déclarée par l’agent dans le montant de ses revenus…

Et pour les contractuels ?
Aucun intérêt par rapport à la version antérieure de leur contrat de protection sociale complémentaire, bien au contraire : le montant de la cotisation pour le conjoint par exemple va littéralement exploser par rapport à l’ancienne formule.

Guide « Mutuelle Obligatoire »

Contrairement aux idées reçues, il n’y avait aucune obligation légale ou conventionnelle à l’élargissement d’une assurance complémentaire santé appelée « mutuelle obligatoire d’entreprise » pour les agents au Statut.
FO Cheminots a toujours combattu la mutuelle obligatoire pour les agents relevant du régime spécial de sécurité sociale. En effet, notre caisse d’assurance sociale versait déjà des prestations de remboursement de frais de santé ou de prévoyance supérieures au régime général tout en ayant une offre de soins spécifiques avec les cabinets médicaux SNCF. La mutuelle obligatoire correspond donc, à terme, à une mise en liquidation de notre bien collectif au profit financier d’une assurance privée.
Il s’agit d’une assurance « complémentaire santé » privée !
Cette complémentaire santé ne permet pas l’amélioration des prestations pour les Cheminots à Statut. De plus, chacun ne cotisera pas à hauteur de ses moyens : la cotisation de la part obligatoire des remboursements de frais de santé est plafonnée pour les salaires supérieurs à 3925 €.
Ici, il s’agit bien, à termes, de privatiser le régime spécial des Cheminots. Et ce ne sont pas les Commissions de surveillance créées par ces accords d’entreprise qui remplaceront la gestion paritaire puisque leur pouvoir se limitera à observer, suggérer et proposer y compris pour la hausse des cotisations ou la diminution des prestations.
Loin de la démagogie de certains qui tentent de flatter les personnels statutaires et contractuels en mettant en exergue la cotisation payée par l’employeur (qui rentrera dans le calcul des revenus imposables de chacun), l’argent que l’entreprise entend octroyer à une compagnie d’assurance privée permettrait d’œuvrer à l’amélioration des droits et garanties du régime spécial.
FO Cheminots continue de revendiquer l’extension du Statut à tous les Cheminots.
Allons ensemble sur le terrain des conquêtes sociales !
Gagnons sur nos revendications !