
BILAN SOCIAL 2024
EMPLOI A LA SNCF,
UNE STRATEGIE DELIBEREE DE DESTABILISATION SOCIALE !
Le groupe public SNCF prétend « placer l’humain au cœur de ses priorités »… mais le bilan social 2024 raconte une autre histoire. Ce document révèle une stratégie d’entreprise guidée par une logique comptable, où la casse sociale, la précarité et les restructurations permanentes prennent le pas sur l’intérêt des Cheminots.
Moins d’emplois statutaires, plus de précarité : un choix politique !
En 2024, la direction du Groupe SNCF affiche une hausse des effectifs totaux… mais cette croissance est un trompe -l’œil.
Les chiffres révèlent une substitution massive de l’emploi au cadre permanent par du contrat fragile et précaire :
- Effectifs cadres permanents : – 7 708 en 2 ans, et Effectifs contractuels : 2022 : +12 697 ;
- Recours à l’intérim : + 15 % en 2 ans avec des contrats toujours plus long ( + 100 heures en moyenne par contrat d’intérim) ;
- Embauche en CDD : + 11 % sur les 2 ans et + 8 % de contrats aidés.
L’effectif permanent (CDI + Statut) est à un niveau historiquement bas : 110 000 Cheminots à temps plein pour un effectif total de 155 000. Donc, 1 Cheminot sur 3 est sur un emploi précaire, non pérenne et fragile !
La direction parle « d’attractivité », mais derrière le marketing RH, la fin du recrutement imposé par la loi pour un nouveau pacte ferroviaire de 2018 ne produit que de la précarité !
Ce n’est pas une simple évolution : c’est une stratégie de casse méthodique du cadre collectif, de l’unité des cheminots, de leurs droits et acquis sociaux.
Cette stratégie s’accompagne aussi d’une fragilité de l’emploi en opérationnel : en 2 ans, c’est près de —1 500 emplois en opérationnel donc pour accomplir au quotidien, sur le terrain, nos missions de service public. Cela fragilise et dégrade nos conditions de travail !
AUTREMENT DIT, LE SERVICE PUBLIC ET NOS CONDITIONS DE TRAVAIL SONT FRAGILISÉS !
Et, cette stratégie s’accompagne d’une vraie politique de répression et d’abandon de l’humain :
- les licenciements ont augmenté de 65 % en 2 ans ;
- Les mises à la réforme (invalidité) : + 40 % sur 2 ans.
C’est un choix assumé : désorganiser, accélérer la casse de l’entreprise publique et ceux qui résistent ou ne s’adaptent pas, c’est DEHORS !
FO condamne cette politique de casse de l’emploi et des droits des Cheminots. FO Cheminots revendique le Statut pour tous les salariés de la branche, une SNCF sous monopole public d’État !