Tract fédéral – 8 mars 2025

L’écart de salaire entre les femmes et les hommes est une discrimination flagrante qui pénalise non seulement les femmes, mais également la société dans son ensemble. Pour mémoire, le respect de l’égalité de rémunération apporterait 5,5 milliards de cotisations supplémentaires !
Il est urgent de prendre des mesures concrètes pour y remédier ! Afin de s’attaquer à ces inégalités de manière proactive et systématique, FO propose d’utiliser la séquence initialement prévue pour les enjeux environnementaux :
« éviter, réduire, compenser » !
=> Éviter les inégalités salariales :
Garantie de salaires égaux dès l’embauche en privilégiant le CDI à temps plein
Attribution équilibrée des promotions respectant la répartition F/H
Transposition de la directive européenne pour la transparence salariale au sein des entreprises et révision de l’index égalité.
=> Réduire les écarts existants :
Révision des grilles salariales et des politiques de rémunération
Réelle liberté d’articulation des temps de vie grâce à un congé parental mieux rémunéré et plus souple et à des modes de garde en nombre suffisant
Conditionnalité des aides publiques aux entreprises et renforcement des contrôles et des sanctions afin de garantir l’application stricte des lois sur l’égalité salariale.
=> Compenser les injustices présentes et passées avec des mesures spécifiques pour améliorer les retraites des femmes aux carrières hachées :
Prise en charge par les employeurs des cotisations à taux plein lors de temps partiels subis
Attribution de trimestres supplémentaires pour les périodes non travaillées liées à la parentalité et à l’aidance.
Revalorisation des pensions pour les femmes ayant eu des carrières hachées, afin de compenser les écarts et garantir une retraite décente.
Au-delà du 8 mars, FO se bat tous les jours pour les droits
de toutes les femmes !
Tract fédéral – Résultats financiers 2024

Bien sûr, les promoteurs de ces politiques d’appauvrissement des cheminots, Direction et Organisations Syndicales signataires, expliquent que les augmentations se font par le biais de primes, de positions de rémunération supplémentaires, de mesures d’intéressement, … La réalité est toute autre. Les chiffres de l’intéressement le montrent une fois de plus cette année : cette politique est utilisée pour diviser les cheminots.
Entre 1991 et 2022, la part de la masse salariale dans le chiffre d’affaires a été divisée par deux !
Chaque année les fruits du travail des cheminots sont davantage confisqués.
Et la Direction entend encore accentuer le mouvement grâce à sa politique de filialisation. Que ce soit au Fret, au TER, à Transilien, on voit déjà que l’objectif central est l’augmentation générale de la productivité.
C’est d’ailleurs une tendance générale dans chaque SA, dans chaque activité : le mot d’ordre est la réalisation d’économies à outrance sur tous les sujets.
Des bénéfices qui se réalisent sur le dos des cheminots !
Pour FO Cheminots, il est temps de revendiquer de véritables augmentations générales, de rattraper à minima les reculs des salaires par rapport à l’inflation : 15% sur les 10 dernières années ! Et chacun sait que ça ne se fera pas le stylo à la main, ni par des rassemblements symboliques.
Pour l’organisation d’une véritable mobilisation pour l’augmentation générale des salaires, dans l’unité la plus large possible, FO Cheminots répondra présente.
Tous ensemble,
exigeons notre dû !
Tract fédéral – Tout sauf une mutuelle !

Les Organisations Syndicales dites représentatives ont signé avec la Direction 3 accords qui permettent d’imposer une assurance complémentaire aux agents du cadre permanent. Abusivement appelée « mutuelle obligatoire », cette protection sociale complémentaire, qui sera mise en place à partir du 1er mai prochain, n’a rien à voir avec les principes mutualistes qui veulent que chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoive en fonction de ses besoins.
Dans l’assurance obligatoire, il n’y a même pas une équité de base entre cotisants !
On pourrait penser dans ce type de contrat qu’une même cotisation entraine le versement par la compagnie d’assurance des mêmes prestations. Il n’en est rien.
En effet, agents du cadre permanent ou contractuels devront s’acquitter d’une même cotisation pour la couverture des « frais de santé », « incapacité, invalidité, décès » et « maintien de salaire », alors que pour les agents du cadre permanent la compagnie d’assurance ne versera jamais aucune prestation en termes de maintien de salaire, d’incapacité, d’invalidité ou de rente de conjoint en cas de décès, ces prestations étant couvertes par le régime spécial prévu par le Statut. De même, les frais de santé engagés par l’agents étant mieux couverts par le régime spécial que par le régime général, la compagnie d’assurance versera des prestations inférieures aux agents du cadre permanent.
En résumé, la compagnie d’assurance va toucher des cotisations pour des prestations qu’elle ne versera pas… voilà une bonne affaire pour elle !
Un équilibre financier garanti par voix d’accord pour l’assureur !
Les accords prévoient que les niveaux de cotisations et de prestations sont soumis à la condition d’équilibre financier pour chaque risque couvert. Si quelqu’un ne prend aucun risque dans ce contrat, c’est bien l’assureur ! Sans doute les actionnaires de la compagnie sont-ils syndiqués : en tout cas, les OS signataires ont bien pris ses intérêts en compte !
Le régime spécial en grand danger !
Combien de temps encore la Direction va-t-elle financer à la fois une partie des cotisation de l’assurance complémentaire, les prestations supérieures du régime spécial, et les cabinets médicaux ? Chacun est libre de croire au Père Noël, pour notre part nous doutons fort que cela dure longtemps.
Cerise sur le gâteau, la partie des cotisations prise en charge par l’entreprise devra être déclarée par l’agent dans le montant de ses revenus…
Et pour les contractuels ?
Aucun intérêt par rapport à la version antérieure de leur contrat de protection sociale complémentaire, bien au contraire : le montant de la cotisation pour le conjoint par exemple va littéralement exploser par rapport à l’ancienne formule.
Guide « Mutuelle Obligatoire »

Contrairement aux idées reçues, il n’y avait aucune obligation légale ou conventionnelle à l’élargissement d’une assurance complémentaire santé appelée « mutuelle obligatoire d’entreprise » pour les agents au Statut.
FO Cheminots a toujours combattu la mutuelle obligatoire pour les agents relevant du régime spécial de sécurité sociale. En effet, notre caisse d’assurance sociale versait déjà des prestations de remboursement de frais de santé ou de prévoyance supérieures au régime général tout en ayant une offre de soins spécifiques avec les cabinets médicaux SNCF. La mutuelle obligatoire correspond donc, à terme, à une mise en liquidation de notre bien collectif au profit financier d’une assurance privée.
Il s’agit d’une assurance « complémentaire santé » privée !
Cette complémentaire santé ne permet pas l’amélioration des prestations pour les Cheminots à Statut. De plus, chacun ne cotisera pas à hauteur de ses moyens : la cotisation de la part obligatoire des remboursements de frais de santé est plafonnée pour les salaires supérieurs à 3925 €.
Ici, il s’agit bien, à termes, de privatiser le régime spécial des Cheminots. Et ce ne sont pas les Commissions de surveillance créées par ces accords d’entreprise qui remplaceront la gestion paritaire puisque leur pouvoir se limitera à observer, suggérer et proposer y compris pour la hausse des cotisations ou la diminution des prestations.
Loin de la démagogie de certains qui tentent de flatter les personnels statutaires et contractuels en mettant en exergue la cotisation payée par l’employeur (qui rentrera dans le calcul des revenus imposables de chacun), l’argent que l’entreprise entend octroyer à une compagnie d’assurance privée permettrait d’œuvrer à l’amélioration des droits et garanties du régime spécial.
FO Cheminots continue de revendiquer l’extension du Statut à tous les Cheminots.
Allons ensemble sur le terrain des conquêtes sociales !
Gagnons sur nos revendications !
La lettre aux Retraités n°91

La lettre aux Retraités n°91 Janvier 2025 Télécharger La lettre aux Retraités
La lettre aux Retraités n°90

La lettre aux Retraités n°90 Décembre 2024 Télécharger La lettre aux Retraités