Tract fédéral – Grève mai 2025

Cheminots de tous métiers, de toutes régions, du 5 au 11 mai, vous vous engagez dans une grève déterminée pour défendre vos conditions de travail, vos salaires, vos métiers, votre dignité face à une direction qui méprise les agents et piétine les acquis arrachés par des décennies de luttes.
La Fédération FO Cheminots salue votre mobilisation. Elle s’inscrit dans la tradition de la Charte d’Amiens : l’action directe des travailleurs pour leurs revendications, sans tutelle politique ni soumission patronale.
Communiqué Fédéral du 19 avril 2025

Le ministre des transports juge les revendications des contrôleurs illégitimes… Pour FO Cheminots, c’est son opinion sur le sujet qui est illégitime !
Nous connaissons M. Tabarot, privatisateur en chef du TER PACA et grand ennemi du droit de grève dans les transports publics, nous savions qu’il n’est pas l’ami des cheminots. Mais oser juger les revendications quand on ne connait rien au sujet, cela dépasse les bornes ! Ajouter à propos des chefs de bord « ils ne sont pas les moins privilégiés » est une honte !
Si nous étions aussi provocateurs que le ministre des transports, nous ajouterions que n’importe quel chef de bord peut comparer son parcours professionnel avec celui du ministre, cela pourrait aider à préciser la définition du terme « privilégié »…
FO Cheminots rappelle qu’il n’y a aucun privilégié parmi les salariés de la SNCF.
FO Cheminots rappelle que les revendications des chefs de bords sont exprimées clairement depuis plus de 20 ans : ne pas y répondre a des conséquences.
FO Cheminots rappelle que, dans la semaine du 5 au 11 mai en particulier, les revendications sur la table ne sont pas uniquement celles des Chefs de Bord : ce sont également celles des Agents de Conduite. Les agents de maintenance du matériel se joindront également au mouvement sur leurs revendications… Pour le moment ! En effet, les contentieux en termes de rémunération, de conditions de travail et de parcours professionnels sont profonds et concernent tous les métiers.
FO cheminots affirme que toutes ces revendications sont légitimes ! FO Cheminots affirme que tous les Cheminots qui choisissent de s’engager par la grève pour la satisfaction de leurs revendications ont raison !
Le seul moyen de résoudre les conflits, c’est la négociation. Les provocations n’ont pas leur place dans ce contexte !
Communiqué Fédéral du 10 avril 2025

En ce début avril, les arrêtés de représentativité de branche viennent d’être publiés.
C’est une bonne nouvelle : notre Fédération regagne officiellement sa représentativité dans la branche ferroviaire. C’est une juste reconnaissance, fruit du travail militant, de l’engagement de terrain et de la détermination de chacune et chacun d’entre nous.
Après quatre années durant lesquelles certains annonçaient déjà notre disparition, 17 ans après la Loi d’Aout 2008, fidèle à l’esprit de Résistance qui a présidé à sa création, notre Fédération retrouve toute sa place, légitime, dans le paysage syndical ferroviaire.
Mais nous le disons avec force : ce n’est pas un arrêté qui fait notre représentativité. Ce sont nos adhérents, nos combats, nos mandats, nos actions au service de tous les cheminots, dans toutes les entreprises ferroviaires.
La représentativité institutionnelle n’est qu’un outil patronal de plus, destiné à entraver l’action syndicale et à tenter de diviser les organisations ouvrières avec, et c’est un comble, la complicité de certaines d’entre elles ! D’ailleurs, récemment certaines centrales qui voulaient par cette loi notre disparition font l’aveu qu’elles en sont pour leurs frais ! Nous n’en sommes pas dupes : nous nous sommes toujours considérés comme représentatifs — parce que nous défendons les cheminots, tous les cheminots.
FO Cheminots continuera donc, comme avant, à discuter, à agir et à construire l’unité chaque fois que cela sera possible avec toutes les organisations syndicales cheminotes, qu’elles soient estampillées représentatives ou non. Pour nous, chaque organisation est représentative des cheminots qu’elle rassemble et des positions qu’elle défend.
Nous le réaffirmons : la voix d’un cheminot vaut celle d’un autre, quelle que soit l’organisation pour laquelle il vote. C’est notre conception du syndicalisme libre et indépendant.
Et nous continuerons à porter haut et fort notre exigence : l’abrogation de la loi scélérate sur la représentativité syndicale, qui n’a d’autre but que de diviser et d’affaiblir le monde du travail.
Plus que jamais, FO Cheminots reste fidèle à ses principes : un syndicalisme libre, indépendant et combatif, au service exclusif des cheminots.
GT Trains : Pour une reconnaissance digne des ASCT !

Le mutisme de la direction, qui avait promis lors de la mobilisation décembre 2022 un réel engagement de communication sur le long terme et les incalculables irritants du métier d’ASCT, amène à un ras le bol général. IL EST PLUS QUE TEMPS… de s’unir pour gagner et pour faire entendre encore plus fort nos revendications !
La lettre aux Retraités n°92

La lettre aux Retraités n°92 Avril 2025 Télécharger La lettre aux Retraités
Edito Février – Mars 2025

Toujours plus de division, une solution: nos revendications!
Nous avons donc un nouveau gouvernement, et il promet la continuité des politiques d’austérité budgétaire au détriment des salariés en général et des cheminots en particulier.
Après un éphémère gouvernement Barnier dans lequel le ministre des transports était un fervent partisan des autocars pour le transport régional de voyageurs, nous avons aujourd’hui un gouvernement Bayrou (pour combien de temps ?) dans lequel le ministre des transports est le « privatisateur » du TER PACA et un fervent partisan de la remise en cause du droit de grève dans le transport ferroviaire.
Dans la même ligne, on entend ces temps-ci rechanter le refrain bien connu de la différence entre le salaire net et le salaire brut, refrain chanté par la ministre du travail et repris en chœur par le patronat qui se demande où va l’argent parait-il. Nous savons tous où va l’argent : dans les caisses de la Sécurité Sociale qui est, comme le précise l’ordonnance du 4 octobre 1945 « portant organisation de la sécurité sociale » en son article premier, « destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de familles qu’ils supportent ».
C’est dans ce cadre que le premier ministre entend enfermer les organisations syndicales dans un « conclave », les chargeant à l’occasion de son discours de politique générale de trouver 50 milliards par an pour le financement des retraites, faute de quoi la réforme Macron/Borne s’appliquera. Ce n’est bien évidemment pas le rôle d’une Organisation Syndicale, en particulier la nôtre dont le mandat consiste à continuer le combat pour l’abrogation de cette contre-réforme. Notre Confédération a exprimé la possibilité de quitter à tout moment ce « conclave », notamment si notre indépendance était menacée. Pour FO Cheminots, le plus tôt sera le mieux : reprenons notre rôle et organisons les salariés pour gagner l’abrogation.
Alors que le gouvernement envisage une hausse temporaire pour un an de l’impôt sur les bénéfices des sociétés estimé à 8 milliards, nous entendons le président du MEDEF et le milliardaire Bernard Arnault (dont la fortune personnelle est estimée à plus de 200 milliards) menacer de quitter le pays… Ce ne serait pas la première fois dans notre histoire que le grand patronat quitterait le pays. La dernière fois c’était en 1945, chacun se rappellera aisément les raisons qui à l’époque avaient provoqué cet exode massif…
Il faut rappeler, pour mesurer réellement ce que représentent ces 8 milliards, que les grandes entreprises reçoivent chaque année sans aucune contrepartie 200 milliards d’euros d’argent public… La mesure gouvernementale consisterait donc à ne donner en 2025 « que » 192 milliards.
Rappelons que dans ce pays, les salariés paient intégralement ce qu’ils doivent, que ce soit en termes de cotisations sociales ou en termes d’impôts. Ce n’est pas le cas des grandes entreprises, de leurs actionnaires et de leurs dirigeants.
Ces éléments du débat public sont bien la preuve que l’intérêt général est un mythe : il y a d’un côté les intérêts des salariés et de l’autre ceux du patronat, incompatibles les uns avec les autres.
Dès le 1er mai prochain, la SNCF mettra en place l’extension de l’assurance complémentaire obligatoire aux agents du cadre permanent. Chacun pourra retrouver notre analyse détaillée sur le sujet en téléchargeant le livret édité par notre fédération sur notre site internet, ou en se le procurant auprès de son Union Régionale ou de son syndicat. Rappelons ici ce que nous écrivions sur le sujet en 2023, pleinement confirmé aujourd’hui par l’analyse des accords signés par les Organisations Syndicales dites représentatives : « ce projet porte en lui une remise en cause du régime spécial de prévoyance des agents du cadre permanent, ainsi que l’accès à la médecine de soin, générale et spécialisée, en cabinet médical SNCF. La Direction a toujours affirmé qu’elle refusait de financer une assurance santé et la médecine de soins interne. Les cabinets médicaux qui soufrent depuis des années (40% de cabinets fermés entre 2018 et 2023) vont à n’en pas douter devenir une espèce en voie de disparition ».
Nous réaffirmions à cette occasion nos revendications en la matière : « amélioration et extension du régime spécial de prévoyance et de retraite à l’ensemble des cheminots de la branche ferroviaire. Financement par l’employeur de la complémentaire, au choix de l’agent, pour lui et sa famille s’il le souhaite ».