La répression syndicale : SNCF médaille d’or !
À peine les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 achevés, les leçons à en tirer sont qu’avec plus d’agents sur le terrain, de rames et l’infrastructure disponibles, le service public ferroviaire fonctionne mieux. Chacun a pu se féliciter de cette réussite face à un défi hors norme y compris la direction du groupe public ferroviaire SNCF.
Toutefois, la première leçon que tire la SNCF de l’engagement des Cheminots notamment face à une attaque coordonnée contre le réseau à grande vitesse le jour de la cérémonie d’ouverture, est qu’il est urgent de museler les représentants du personnel, les sanctionner lourdement afin de criminaliser l’exercice des missions syndicales au sein de l’entreprise publique. Ces derniers jours, ces dernières semaines, les organisations syndicales de cheminots ont vu nombre de leurs militants, des élus du personnel, être traduit devant le conseil de discipline pour des faits en lien avec l’exercice de leurs mandats et dans le cadre de la défense des intérêts des salariés. Ici, pour avoir dénoncé des agissements sexistes. Là, pour avoir exercé les prérogatives légales de son mandat de secrétaire de CSE. Ou encore, tout simplement car un élu se doit d’être déférent et surtout ne pas remettre en question avec la force de ses convictions la sacro-sainte parole des dirigeants…
Pour FO Cheminots, s’attaquer à un syndicaliste, c’est s’attaquer au monde syndical, à l’ensemble des salariés que représentent les militants et délégués.
En plus d’être intolérable, cette répression antisyndicale dans l’entreprise publique est à mettre en lien avec l’ouverture à la concurrence des trains de voyageurs et avec la casse du cadre social des cheminots au moment même où les cheminots réclament leur dû après 15 ans de régression de leur pouvoir d’achats.
Alors que le pouvoir exécutif a montré la voie en criminalisant voilà quelques semaines un tract d’un responsable syndical dans le département du Nord, les dirigeants SNCF ont parfaitement compris le message répressif et ont donc lâché les chiens contre quiconque se dresserait face à leur politique de casse sociale.
- FO Cheminots condamne avec la plus grande fermeté cette répression antisyndicale.
- FO Cheminots, ses militants, ses mandatés et élus ne se laisseront pas intimider car, s’attaquer à un syndicaliste, c’est s’attaquer à toute la classe ouvrière.
- FO Cheminots se tient prête, dans l’unité la plus large, à construire les ripostes efficaces.