Ces derniers jours, les annonces médiatiques se succèdent sur la concurrence dans le ferroviaire et ses prétendus-effets positifs sur les offres de service aux voyageurs. La réalité est pourtant bien différente de la situation présentée dans les médias.

L’arrivée de Trenitalia sur la liaison Paris Marseille fait l’objet du même traitement que son arrivée il y a quelques années sur Paris Lyon et Paris Milan. Le bilan de cette compagnie est pour l’instant loin d’être prometteur malgré la réduction des péages ferroviaires aux nouveaux entrants : sa stratégie de prix cassés dans le but de prendre des parts de marché se traduit par des trains assez peu remplis et des déficits par dizaines de millions d’euros chaque année.

La volonté de Virgin de concurrencer l’Eurostar est également bruyamment annoncée. La spécialité de Virgin dans le ferroviaire est pourtant claire : la faillite. West Coast main line, Cross Country, East Coast main line, autant d’offres ferroviaires opérées par Virgin qui se sont toutes traduites par des échecs financiers. La stratégie de cette compagnie étant également de casser les tarifs pour ensuite être incapable d’assurer l’offre.

Enfin cela se traduit également dans l’offre SNCF. La présentation des nouveaux TGV est édifiante sur le sujet : PMR en autonomie signifie fin des prises en charge PMR, quant à la voiture « bistrot » avec libre-service et caisses automatiques, elle signifie suppression des personnels de la restauration ferroviaire. Pour FO Cheminots, si la modernisation du matériel voyageur est indispensable, elle ne peut se faire au détriment du service et des personnels.

La concurrence n’a jamais fonctionné dans le ferroviaire et s’accompagne toujours d’une disparition
du service public et de la dégradation des conditions sociales des agents.

Pour le bon fonctionnement du service public de transport ferroviaire, il n’y a qu’une solution :
une société nationale une et indivisible et le monopole d’Etat du transport ferroviaire et le statut pour tous les cheminots.